Françoise Richer-Rossi et Stéphane Patin (éd.), La culture dans tous ses É(é)tats.
Stratégies de communication, logiques artistiques et logiques économiques –

Préface de Djamella Berri, Chef du service de la régie des œuvres. Département des Sculptures du Louvre, directeur de collection Jean-Michel Benayoun
EAC éditeur, 2020, 307 pages.

http://eac.ac/books/9782813003683

Sous les coups de boutoir de la mondialisation selon les uns, grâce à l’impulsion de volontés plurielles selon les autres, la culture des États s’étend bien au-delà de leurs frontières respectives et, protéiforme, se décline en une infinité d’événements. Nul ne peut ignorer aujourd’hui son statut de soft power, un pouvoir décuplé parfois, qui fait des émules, suscite des controverses aussi, quand il ne provoque pas de secrètes jalousies…

Cet ouvrage collectif, auquel collaborent professionnels de la culture et enseignants chercheurs, s’intéresse à différentes stratégies de promotion de la culture et aux logiques artistiques et économiques qui y président en fonction de paramètres variables : existence d’une paix ou d’une fracture au sein d’un État, avec ses corollaires, des inégalités, des problèmes identitaires, ou encore, le multiculturalisme.

De la culture des États aux états de la culture, ces pages proposent une réflexion sur les moyens mis en œuvre pour faciliter l’accès d’une société à son patrimoine culturel, ensemble de biens matériels et immatériels sur lesquels repose une culture pluridimensionnelle : depuis l’archéologie, en passant par les arts, les traditions, le folklore, mais aussi les livres, jusqu’aux technologies récentes comme les médias et le numérique. Elles n’éludent pas pour autant un aspect plus pernicieux du phénomène : la marchandisation de la culture.

Face à l’existence ou à l’absence de politiques culturelles des États, les contributions de cet opus passent en revue les moyens économiques, politiques et humains dont disposent les créateurs et les promoteurs des produits culturels d’un pays. Sont ainsi déclinées politiques culturelles publiques et privées : part des particuliers dans les activités artistiques et culturelles, subventions des États, prise en charge de la distribution des biens culturels par les médias.  À pas feutrés, adulé, cajolé, le soft power conquiert les foules : les musées s’exportent ; les expositions voyagent à l’international ; les saisons croisées d’un pays à l’autre s’intensifient.

Axes du laboratoire

Axe : 1

Axe : 3