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Fanjasoa, Louisette Rasoloniaina

Doctorante

fanjasoa.rasoloniaina@etu.u-paris.fr

 

Fanjasoa Louisette RASOLONIAINA, affiliée aux laboratoires ICT à l’Université Paris Cité et EVCAU à l’ENSA Paris Val-de-Seine, toutes deux situées sur le campus des Moulins.  Son axe de recherche majeur est l’architecture comme pendant du langage, dans la perspective de la conception systémique, de la culture numérique et des écologies projectives.

En prenant pour méthode constructiviste le modèle de la pensée tentaculaire, symbiogénétique et “SF” de Donna Haraway, la thèse s’appuie sur la phénoménologie perceptive, cognitive, linguistique et ontologique pour refonder les représentations sociales, dissoudre les régimes discursifs du monde globalisé, ainsi que les vestiges de la colonisation et de l’anthropocentrisme.  Elle ouvre une pratique de recherche, de travail et d’inclusion sociale, transdisciplinaire, en intégrant l’intelligence artificielle (IA).  Dans cette voie, la thèse propose de réinitialiser le rôle de la science et de placer la pratique architecturale en phase avec les besoins de notre contemporanéité.

Ce cadre conceptuel réinscrit l’acte d’architecturer dans la lignée des technologies intellectuelles au service d’une approche thérapeutique de l’organisation territoriale, urbaine, paysagère, architecturale, spatiale et/ou dispositive. Il s’inscrit dans la visée du principe d’infravie (Thomas Heams, 2019) : la continuité biologique entre le naturel et l’artificiel, un cadre qui invite au développement d’infrastructures biologiques. Ce changement de paradigme établit des passerelles pour créer des liaisons possibles entre des pensées jusqu’ici vécues en termes d’opposition : économie et écologie, local et global, “ars e natura”, “pleroma e creatura”, etc.

De ce substrat harmonisé et unifié, la thèse pose les fondements épistémologiques d’une méthodologie appelée Profilage Écosystémique et Géographique (PEG), où les différentes couches d’analyse de données deviennent des couches de potentialité pour le profilage et la croissance de la mégarégion symbiotique, impliquant la scalabilité allométrique transcalaire des édifications humaines inscrites dans une dimension fractale. Dans cette perspective, l’économie circulaire est redéfinie en tant qu’économie écosystémique fondée sur le (re)nouveau de l’intelligence écologique et de la symbiose territoriale à proprement parler.

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Fanjasoa Louisette RASOLONIAINA, affiliated with the ICT laboratories at Université Paris Cité and EVCAU at ENSA Paris Val-de-Seine, both located on the campus des Moulins. Her main research focus is architecture as a counterpart to language, within the perspective of systemic design, digital culture, and projective ecologies.

Adopting Haraway’s model of tentacular, symbiogenetic, and “SF” thinking as a constructivist method, the thesis relies on perceptual, cognitive, linguistic, and ontological phenomenology to redefine social representations, dissolve the discursive regimes of the globalized world, as well as the remnants of colonization and anthropocentrism. It opens a practice of research, work, and social inclusion that is transdisciplinary, integrating artificial intelligence (AI). In this regard, the thesis proposes to reset the role of science and align architectural practice with the needs of our contemporary context.

This conceptual framework reinserts the act of architecture within the lineage of intellectual technologies serving a therapeutic approach to territorial, urban, landscape, architectural, spatial, and/or dispositive organization. It aligns with the principle of infravie (Thomas Heams, 2019): the biological continuity between the natural and the artificial, a framework that invites the development of biological infrastructures. This paradigm shift establishes connections to create possible linkages between thoughts previously experienced in opposition: economy and ecology, local and global, “ars e natura,” “pleroma e creatura,” etc.

From this harmonized and unified substrate, the thesis lays the epistemological foundations of a methodology called Ecosystemic and Geographic Profiling (PEG), where the different layers of data analysis become layers of potential for profiling and growth of the symbiotic megaregion, involving the transcalaire allometric scalability of human constructions inscribed in a fractal dimension. In this perspective, the circular economy is redefined as an ecosystemic economy based on the (re)newal of ecological intelligence and genuine territorial symbiosis.