Axe 1 : Territoires, mobilités et pouvoirs

L’axe 1 « Territoires, mobilités et pouvoirs » rassemble les chercheuses et chercheurs qui explorent les relations entre les expériences de mobilité, l’inscription spatiale des différentes formes d’interaction sociale, et les territoires comme espaces socialement et politiquement investis, du Moyen-Age à nos jours. Il s’inscrit dans le dialogue entre disciplines et entre aires culturelles, dans l’exigence partagée de maîtrise des langues et des historiographies non européo-centrées, qui a fait la richesse de la recherche en sciences humaines à l’Université Paris Cité.

Direction : Judicaël Petrowiste et Laura Reali

Les travaux de l’axe 1 répondent à deux interrogations méthodologiques communes aux historien.ne.s et aux civilisationnistes : d’une part, ils portent sur l’Europe, l’Amérique latine et l’Amérique du Nord, conçus comme des espaces dont la définition même est mouvante ; d’autre part, ils croisent différentes échelles d’analyse – du foyer familial à l’entreprise, de la ville à la nation, aux empires ou à un monde « globalisé » – et s’attachent à penser les transferts et circulations dans un cadre transnational.
Trois thématiques structurent les recherches de l’axe. Un premier ensemble de travaux s’attache aux Territoires et réseaux de l’économie. Il s’agit d’étudier les liens entre la mobilité des personnes et la constitution de réseaux d’échanges de tous ordres (réseaux marchands, d’affaires, d’entrepreneurs, d’institutions commerciales et financières, etc.), tant à l’échelle des villes qu’à celle des campagnes (histoire médiévale).
Une deuxième direction de recherche privilégie les Mobilités, échanges transnationaux et interactions socio-culturelles : d’une part l’histoire croisée des migrations, libres et contraintes (politiques migratoires, régimes de citoyenneté, etc.), des exils politiques et intellectuels, des voyages politiques et de l’internationalisation des élites ; d’autre part, l’étude des circulations et des appropriations des doctrines et pratiques juridiques, des savoirs d’Etat et des propagandes, des transferts pratiques, techniques et financiers.
Une troisième problématique concerne les notions de Territoire politique, construction de la souveraineté et frontières. Ce thème repose sur l’étude des processus d’institutionnalisation des savoirs et des constructions étatiques, de territorialisation de la souveraineté et sur l’histoire des relations internationales, de la diplomatie culturelle, des mobilisations politiques transnationales et des internationalismes (abolition de l’esclavage, socialisme, communisme et anticommunisme, droits de l’homme), en lien avec les ruptures révolutionnaires.

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